Préparant à une sépulture
sonore post-mortem
Protocole d'acceptation
Préparant à une sépulture sonore post-mortem
Protocole de palpation et apposition des os de l’instrumentarium du CERF.
Expérimentation tactile et sonore, susceptible de relever les interdits psychosociaux, en construisant un lien empathique entre le créateur et le sujet volontaire : Alain Aloual Dumazel.
Il s’agit d’un engagement tacite prenant la forme d’une cérémonie publique.
Description du dispositif
Un voile de soie transparent forme un tube de trois mètres de diamètre sur trois et demi de haut.
A l’intérieur, plusieurs tapis de crin sont disposés au sol, épousant la base du tube de soie. Les os du CERF sont disposés à l’intérieur. Le tapis central, ainsi qu’une assise basse, décrivent l’aire de rencontre. Seul l’intérieur du tube de soie est éclairé par une source de lumière zénithale. Du point de vue du public, le voile de soie procure la distance nécessaire, autant qu’il concentre l’attention sur l’action. La présence des protagonistes réchauffe l’air du tube de soie, entraînant un léger courant de convexion qu’exprime le voile. Au cœur du processus, la lumière nimbe la paroi intérieure, empêchant tout contact visuel avec le monde extérieur, et accentue plus encore la concentration. Captation vidéo.
Déroulement, durée moyenne de 60 minutes.
Courte présentation des protagonistes suivie de leur entrée dans l’enceinte. Aloual Dumazel se défait de son linceul. Étoffe malgache en soie qu’il dispose sur le tapis de crin où il s’étend nu.
Erik Nussbicker se tient en position assise, prêt à amorcer la session. Le chant diphonique établit un premier contact avec le public autant qu’avec Aloual. Le second contact est tactile. Il établit une relation de confiance, explore la sphère intime des deux protagonistes. Aux chants des os, succèdent leur apposition et compression sur le corps d’Aloual. Cette troisième approche kinesthésique, visuelle et auditive, aborde progressivement les conditions mêmes du projet de création d’une sépulture sonore.